LE RAMADAN
Le mois de jeûne du ramadan est composé de trois parties, chacune ayant ses particularités.
Les dix premiers jours :
Durant les premiers jours du ramadan, nous affrontons nos désirs et nos besoins quotidiens, tels que l’envie de boire ou de manger. Ces besoins sont ceux de notre corps physique, matériel. Grâce à notre volonté, nous apprenons à les maitriser et à les gérer. Durant cette première partie du ramadan, nous nous retrouvons également face à nos habitudes et à nos penchants, comme par exemple le fait de fumer ou de boire du café. Nous prenons conscience de la dépendance que nous avons vis-à-vis de ces produits et nous apprenons (nous nous entrainons) à lutter contre cette dépendance et à dire « non » à ces produits. Enfin, nous apercevons qu’il existe en nous une certaine forme de violence et d’agressivité, lesquels s’expriment, à notre insu, par des mauvaises actions, des mauvaises paroles, ou de mauvaises pensées. Là aussi, nous nous entrainons à maitriser tous ces aspects négatifs de notre personnalité.
En résumé, on peut dire que cette période nous permet, d’une part de prendre conscience des « forces inférieures » (que je qualifierais de « sataniques » pour faire simple), forces qui sont en nous et nous gouvernent à notre insu et d’autre part elle nous permet de nous entrainer à les maitriser.
Les dix jours suivants :
Nos « forces inférieures » (violence, haine, rancune, irritabilité, agressivité, convoitise, jalousie, etc) continuent toujours à se manifester, mais à ce stade nous commençons à prendre le dessus sur elles. Cette période est aussi celle où nous découvrons nos « forces supérieures » (que je qualifierais d’ « angéliques » pour faire simple), celles qui nous incitent à la paix, l’amour, le pardon, la compassion, le partage, etc. Nous apprenons à nous laisser imprégner par ces forces et à les laisser agir en nous et à travers nous.
En résumé, cette période est celle où nous apprenons à faire la différence entre penser, parler et agir sous l’influence de nos forces inférieures (sataniques) et penser, parler et agir sous l’influence de nos forces supérieures (angéliques) … et bien entendu à nous laisser guider par ces dernières.
Les dix derniers jours :
A ce stade, après vingt jours de jeûne, nous avons (en principe) appris à la fois à maitriser nos forces inférieures, d’une part et à nous laisser guider par nos forces supérieures, d’autre part. Ainsi, nous sommes amenés d’une façon tout à fait naturelle à vivre quotidiennement selon la volonté de Dieu, ou en d’autres termes, à vivre en harmonie avec nous-mêmes, avec les autres, avec la nature et avec l’univers.
Cet état et cette manière d’être permettent parfois, à certains, de vivre une expérience spirituelle durant ce que les musulmans appellent « Laylat al Qadr » (la nuit du destin) et qui, pour moi, n’est rien d’autre qu’une illumination.
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ÊTRE MUSULMAN
Être musulman, au sens commun du terme
A ce niveau, être musulman, c’est :
- Tout d’abord, admettre et affirmer qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu (Allah) et que Mohamed est Son prophète.
- Faire cinq prières rituelles par jour (minimum)
- Jeûner pendant le mois du ramadan (29 ou 30 jours),
- S’acquitter de la « zakat » (une sorte de dîme annuelle) envers les nécessiteux,
- Accomplir le pèlerinage aux lieux saints de l’islam, au moins une fois dans sa vie pour celui qui en a la possibilité.
En plus de ces fondamentaux, il faut aussi croire aux prophètes, aux Livres révélés, à la résurrection, à la vie dans l’au-delà, aux anges, au jugement dernier, à l’enfer et au paradis.
Être musulman, au sens général du terme
Est considéré comme musulman tout être qui croit en l’existence d’Un seul et Unique Dieu pour tout l’univers et qui mène sa vie en conformité avec la volonté de ce Dieu.
C’est à ce titre que certains prophètes bibliques (nés des siècles avant Mohamed), ont été qualifiés de « musulmans » dans certains versets du Coran :
2, 131 : « Quand son Seigneur lui avait dit : « Soumets-toi » il dit : « Je me soumets au Seigneur de l'Univers ».
2, 132 : « Et c'est ce qu'Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob : « O mes fils, certes Dieu vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu'en soumis ! (à Dieu) ».
Ceci est une traduction, donc interprétation. Sur le Coran en arabe, le terme utilisé est « mouslimoune », c’est-à-dire « musulmans ».
2, 133 : « Etiez-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses fils: «Qu'adorerez-vous après moi ? » - Ils répondirent : « Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères, Abraham, Ismaël et Isaac, Divinité Unique et à laquelle nous sommes Soumis ».
Être musulman au sens spirituel du terme :
A ce niveau, être musulman signifie vivre une histoire d’amour avec Dieu.
Rabia al Adawiyah disait :
« Entre l'Amant et le bien-aimé, il n'y a pas de distance, ni de parole que par la force du désir, ni de description que par le goût.
Qui a goûté, a connu et qui a décrit ne l'a pas décrit.
En vérité comment peux-tu décrire « Quelque Chose » quand :
- En Sa présence tu es anéanti ?
- En Son existence, tu es dissout ?
- En Sa contemplation, tu es défait ?
- En Sa pureté tu es ivre ? »
L’adorateur (l’Homme) aime son Adoré (Dieu) au point de Lui ouvrir son cœur et de L’inviter à y prendre place. Une fois que Dieu a pris place au cœur de l’Homme, Il prend également les rênes du pouvoir. Ainsi, Il guide Lui-même, de l’intérieur, la vie de cet Homme.
Hadith Qudsi :
« Mon serviteur (l’Homme) ne cesse de se rapprocher de Moi (Dieu) par des actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime.
Quand Je l’aime, Je deviens :
- La langue par laquelle il parle,
- L’œil avec lequel il voit,
- L’oreille avec laquelle il entend,
- La main avec laquelle il agit,
- Le pied sur lequel il marche ».
Avoir un mode de vie exemplaire est devenu chez cet Homme (guidé intérieurement par Dieu) une seconde nature. A ce stade, il n’y a plus d’obligations ni d'interdits, car, en vérité, c’est Dieu Lui-même qui agit à travers cet être. Agir pour gagner le paradis ou échapper à l’enfer n’a plus également aucun sens.
Rabia al Adawiyah disait :
« Mon Dieu si je t'adore par crainte de Ton Enfer, brûle-moi dans ses flammes !
Si je t'adore par convoitise de Ton Paradis, prive-m'en !
Je ne t'adore que pour Toi car tu mérites l'adoration.
Alors ne me refuse pas la contemplation de Ta face impérissable ! »
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LE POINT ET LE CERCLE
Au départ, il y avait le point (.)
Le point donna naissance à une ligne droite (le rayon)
Grâce à l’action conjointe du point initial (qui servit d’ancrage, ou de centre) et du rayon, fut créé le cercle.
Soit dit en passant : il ne peut pas y avoir de cercle parfait sans qu’il ait, au préalable, un centre et un rayon.
Si l’on considère que le point est le symbole de Dieu et que le cercle est le symbole de l’Univers, le rayon est ce qui a permis à Dieu de créer l’Univers, mais c’est aussi le lien entre l’Univers et Dieu.
Ainsi, on pourrait dire que :
- Le point = Dieu, Le Père (pour les chrétiens),
- Le cercle = l’Univers, Le Fils (pour les chrétiens),
- Le rayon = Le Saint-Esprit (pour les chrétiens), les Anges (pour les musulmans).
A partir d’un seul point, on peut créer plusieurs (voire une infinité de) cercles en modifiant la longueur du rayon. On obtient ainsi des cercles concentriques qui ne se touchent jamais, tout en ayant le même centre.
A partir de là, on peut dire qu’il n’est pas exclu que Dieu ait créé d’autres univers que le notre. Nous ne les connaissons pas et ne les voyons pas, tout simplement parce que ces univers se trouvent dans d’autres dimensions que la notre.
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Le "1" et le "0"
Le "Un" a la même symbolique que la "Point".
De même que tout ce qui existe n'est rien d'autre qu'une juxtaposition de "points" à l'infini, tous les nombres ne sont rien d'autre que des multiples de "un" à l'infini.
Si on introduit le "zéro", on pourrait dire que "zéro" et "un" sont les deux faces d'une même pièce.
Un = le Point = Dieu manifesté, visible
Zéro = le Vide = Dieu non manifesté, invisible (mais non moins existant)
Mais 1 + 0 = 1 (et non pas zéro)
Comme par hasard (?), le langage informatique est basé sur "01"
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L’ÊTRE MYSTÉRIEUX
La plupart des religions du monde font allusion à l'existence d'un Etre mystérieux aux multiples facettes.
- Les anciens égyptiens découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée RA,
- Les hébreux découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée YHWH,
- Les chrétiens découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée DIEU LE PERE, JESUS ..
- Les musulmans découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée ALLAH,
- Les hindous découvrirent certaines de Ses facettes et les ont appelées SHIVA, VISHNU, BRAHMA …
- Les amérindiens découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée ESPRIT,
- Les bouddhistes découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée VACUITE,
- Les athées découvrirent l’une de ses facettes et l’ont appelée NEANT,
- Les taoïstes découvrirent l’une de Ses facettes et l’ont appelée TAO,
Etc.
Le piège est que chacune de ces religions et courants de pensées croit être le seul à avoir découvert le vrai visage de cet Etre mystérieux, alors qu'en réalité il ne s'agit que d'une facette parmi bien d'autres.
Cet Etre est tellement mystérieux, tellement riche et tellement insaisissable qu'il serait utopique de croire pouvoir l'enfermer dans une quelconque religion ou courant de pensée.
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LA JUSTICE DIVINE
Je pars du principe que, pour moi, Dieu ne peut être que juste, sinon Il ne serait pas Dieu.
Dieu ne punit pas et ne récompense pas. Mais pour être juste envers Ses créatures, Il a établi une fois pour toutes, un certain nombre de lois dans la Nature et les laisse fonctionner d’une manière automatique et quasi mécanique, sans intervenir.
Parmi ces lois que Dieu a inscrites dans la Nature, il y en a une qui est très simple, mais ô combien importante ! Celle-ci pourrait être formulée comme suit : « On récolte ce qu'on a semé
». C’est une simple loi de cause à effet : si on sème du blé, on récoltera du blé. Il est impensable et illogique de semer du blé et d’espérer récolter des tomates. Le dicton populaire ne s’y trompe d’ailleurs pas en disant « qui sème le vent récolte la tempête ». Ainsi, qui sème la haine récoltera, tôt ou tard, la haine ; qui sème l’amour récoltera, tôt ou tard l’amour, etc…